Le voyageur (vieux texte)

Desolé du peu d'activité en ce moment..^^
J'ai retrouvé dans mes feuilles un vieux texte que j'ai écrit pendant ma periode "Grand corps malade".



Ce matin je me suis levé, les cernes en avant,

Mais j'ai vite fait un sursaut, y'avait un bruit inquietant.

C'était des bruits métalliques des cliquetis incessants,

Le genre de raffut que t'entends rarement dehors,

Alors j'ai ouvert ma fenêtre, appuyé sur le bord,

Et là, la vie m'a offerte un cadeau,

Un cadeau rare,

Je regrettait pas d'être levé si tôt,

J'ai levé les yeux. C'était trop tard.

Le mec je te jure, chevelus et barbu,

Voyageur pur et dur, légèrement bourru,

Il avait une lueur dans les yeux, quelque chose de joli,

Mais j'avais peur serieux, c'était une lueur de folie.

La folie de magie, de grandes découvertes,

La folie d'envie et de belles dissertes,

Philosophe de la vie, des émotions offertes,

C'est ce qu'il est aujourd'hui et ce qui sera sa perte.

Il se lève le matin pour faire la sieste l'après-midi,

Il mange quand il a fin, il boit à la riviere, près d'ici,

Mais il reste pas longtemps, il bouge partout c'est vraiment chiant,

Lui il perd pas son temps, tu peux le suivre...

..Mais tu le perdras forcement.

Il ne passe pas sa vie à montrer qu'il existe,

Il assouvie ses envies, il va partout, il insiste,

Toit tu tentes de vivre sa vie...

..Mais tu trouves plus sa piste.

C'était trop tentant, je voulais lui parler,

Ma conscience me disait "attend !". Mais je l'ai pas écoutée,

Je suis sorti hasardeux dans le froid de l'hiver,

La neige dans les cheveux, ne sachant que faire.

Finalement je me suis lancé,

Le regardant, prêt à parler.

Oui ! Nos regards se sont croisés,

J'étais ému.

Il était indifferent, mes tripes se resseraient,

C'était un inconnu.

Mais j'allais pas m'arreter, fallait aller jusqu'au bout !

Alors je lui ai demandé "Mais où allez-vous ?"

Sa réponse me parvint dans le vent laconyque :

"Nulle part", me répondit l'excentrique.

Baluchon, casseroles, chapeau en toque,

Le genre de personne qui en avait dans le froc,

Prêt à aller au bout du monde, peu importe le chemin,

Sans sourire une seconde mais le visage serein.

En voyant cet être provenu du néant,

Je me suis senti renaître,

Je me suis senti deux fois vivant.




Allan.

Je repasse demain ... pour poser un vrai com !

Il y a des passages que j'aime beaucoup d'autres sur lesquels j'accroche un peu moins.

Malgré tout, je trouve ta façon d'écrire très agréable à lire .

Penses tu mettre ces lignes en musique ?

Non, ce sont des vieilles lignes, je les ai affichées parce que je les avait retrouvées dans un coin de ma chambre^^

Rien n'empêche aux vieilles lignes de se faire une seconde jeunesse !

Joli double sens !